Chapitre 20 : Et une personne en plus dans l'histoire des brutes.


                                        


Après cette petite balade, je rentrai chez moi et je m'endormis de suite dans mon lit jusqu'au petit matin. 
A mon réveil, il était presque 9h. J'avais eu 14 appels manqués, et 2 nouveaux messages. 
Les appels manqués étaient tous du même numéro : Alexis. 
Et lorsque j'ouvris mes messages, ça venait aussi de lui.

De : Axexis 
A : Moi 
Heure : 01h52

<< Peu importe à quel point tu me détestes, s'il te plaît, aide moi, et retrouve moi à la petite ruelle où avait eu lieu la précédente bagarre. >>

De : Alexis 
A : Moi : 
Heure : 03h44 

<< J'imagine que tu dors et j'espère que ton portable n'est pas en mode silencieux en t'envoyant ceci. S'il te plaît, réponds moi ! >>

Aïe, qu'avait-il encore fait ? 
Je m'habillai vite fait avec un simple jeans et un t-shirt accompagné d'un gilet gris, je mis mes converses, me brossai les dents, fit vite un chignon et je sautai direct vers la sortie par les escaliers de secours. 
Je doutai qu'il était trop tard pour le retrouver dans cette petite ruelle, mais j'avais tord. Il était toujours là, allongé contre un mur d'un bâtiment. Il saignait. Et il dormait. 

<< Alexis ! Criai-je. Mais qu'est-ce que t'as foutu ? 
- Je... >>

Il avait du mal à parler. Il était complètement anéanti, je ne l'avais jamais vu comme ça. 
Je l'aidai à se relever. Il m'expliqua qu'il y avait encore eu une confrontation avec ces brutes. Mais pas contre lui, contre Gauthier. Et il est intervenu pour le défendre... Bizarre.
Je le raccompagnai chez lui, où sa maison ne se trouvait pas loin de la mienne, et il n'insista pas pour que je le soigne, ou autre. Effectivement, je n'aurai pas accepté car j'étais encore en froid avec lui, et je l'ai assez aidé. Je le laissai, libre de faire ce qu'il voulait en m'inquiétant quand même un peu. Je garderai un œil sur lui. Mais pourquoi Gauthier se battait-il avec ces brutes ? 
Je lui envoyais un message en disant de me retrouver si possible au centre-ville, devant la mairie. Il me répondit à la minute près et on s'y rendit cinq minutes plus tard.
J'arrivai sur les lieux. Je le vis, je me dirigeai alors vers lui. Et plus je m'approchais, plus je pouvais apercevoir ces égratignures et griffures sur ses bras, et des saignements sur ses doigts. Effectivement, il portait un t-shirt noir simple, facile à laisser voir ses blessures. Je lui gueulai dessus : 

<< Qu'est-ce qui t'a pris pour te battre avec ces brutes ? Qu'est-ce qu'ils vous veulent à la fin ? Demandai-je en criant.
- Silver, c'est trop compliqué, mais crois-moi j'essaie de protéger quelqu'un, fit-il d'une douce voix.
- Poh, c'est la meilleure celle-là. Qu'avez-vous tous à vouloir protéger quelqu'un ? Donnez moi un nom bon sang !
- Bien sur que non, sinon cette personne ne sera plus protéger et tu seras aussi dans l'histoire. 
- Mais pourquoi faites-vous ça ? Pourquoi vous battre ? La violence ne mène à rien ! 
- Je te l'ai déjà dit Silver, nous protégeons quelqu'un et cela doit rester secret. >>

Je ne pouvais pas insister, je connais Gauthier, il ne me dira rien...
Pour changer de sujet et mener ma petite enquête en même temps, je lui proposai de venir l'aider avec son grand-père, en faisant celle qui ignorait le lien entre mon père et Jimmy. Gauthier accepta, et ça me permettait de passer du temps avec lui également, que ce soit pour ma petite enquête ou parce qu'il me manquait. 
On partit en direction de chez Grand-Père Kepner. 
Nous arrivâmes dans un immense endroit, avec un jardin gigantesque. J'aperçue de loin ce petit bout de chou Jimmy se balançant sur la balançoire. Le Papy le poussait. Et il fit une drôle de tête en me voyant.