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H1SS - SpOf - Chapitre 3
Chapitre 3 : Juliette, la deuxième personne aimée.
Des larmes froides rentraient en contact avec la paume de mes mains.
Puis Juliette les enleva tout doucement, et les descendis plus bas, en passant par sa bouche, et son cou, et.. j'enveloppai tout d'un coup mes bras autour de son cou.
Elle me serra fort contre elle. Je n'avais pas besoin de parlé pour qu'elle me reconnaisse, elle sentait déjà mon odeur, et moi la sienne. Une douceur de vanille cette fille...
Les larmes continuèrent de couler cependant. Puis au bout de deux bonnes minutes comme ça, elle se tourna.
Elle secouait la tête avec des larmes encore plus violents. Je les essuyai aussi vite que je pouvais, délicatement avec mes deux pouces, tout en gardant bien sa tête dans mes mains.
J'avais envie de l'embrasser. Mais je n'en avais plus le courage. J'ai pas été correct, je devais me faire pardonner. Alors j'attendis un peu, le temps qu'elle se calme, pour ensuite la prendre dans mes bras et l'emmener au centre commercial du campus.
On marchait tout doucement, tout en la tenant par la main. Elle était derrière moi.
Il y avait un lieu spécial dans le centre commercial. Il n'y a pas que des boutiques de modes, par ci par là. On peut aussi trouver des magasins de meubles, et de cadeaux, même si je doute qu'une des personnes de mon groupe de potos aient déjà mis les pieds.
Je ne crois pas.
Je l'emmenai tout en haut du centre, où se trouvaient les petits coins cafés, des mini-restaurants pas comme celui qui nous fait aussi d'office de cantine au campus.
Nous allions au Starbucks Coffee. Elle a toujours voulu y goûter, et bien sur ne savait pas que ça existait ici.
Nous entrons à l'intérieur. Il n'y avait qu'une dizaine de lycéens/lycéennes, ce qui nous dérangea pas plus que ça. Et bien sur, toujours aucun mot prononcé.
Je fis les choses bien : Je lui payai un Starbucks, lui tirai sa chaise afin qu'elle puisse s'asseoir, et je m'assis en face d'elle, à une des tables rondes du café.
Nous buvions tranquillement pendant cinq petites minutes quand soudain, je la vis s'arrêter de boire, et de regarder tristement son café. Limite, elle jouait avec en le tournant avec ses petits doigts aux ongles vernis violets, qui s'accordaient parfaitement à sa teinture de cheveux.
Je décidai de couper ce silence, je pris mon courage à deux mains et je lui dis.. :
<< Salut. >>
Salut ? Franchement, j'aurai pu trouver mieux... Mais elle me répondit aussi :
<< Coucou ... >>
D'un air totalement triste, d'une petite voix douce en détresse.
Puis nous entamions la conversation :
<< Comment tu vas ? Demandai-je en la regardant d'un air désolé droit dans ses yeux,
- Je vais... bien, fit-elle tout en regardant tristement son café.
- Juliette, je suis désolé. Vraiment. Ma mère n'avait pas à te dire ça ce jour-là ...
- Je sais pas...
- Comment ça?
- Peut-être qu'elle avait raison de dire que vous sembliez heureux, et peut-être que tu es plus heureux avec elle... Je ne veux que ton bonheur tu sais...
- Non, ne dis pas ça. C'est toi que j'aime. >>
Elle arrêta tout mouvement, ne fit plus tourner son café, et leva doucement sa vue dans mes yeux :
<< Mais qu'est-ce que tu racontes encore ? Pourquoi tu me fais autant de mal Romain ?
- Je ne suis pas là pour te faire souffrir encore. Je tiens à m'excuser, et je veux reprendre là où on s'est arrêté, s'il te plaît. Voire du début, pour mieux avancer.
- Et comment réagira Ornella ? Je ne suis pas ton petit jouet de service Romain ! Tu n'avais pas le droit de retourner soudainement avec elle !
- Ecoute, à notre rencontre, tu savais que je n'allais pas bien, et tu savais aussi que c'était à cause d'elle ! Puis mon retour à Fun City n'était que familiale, c'est mon père qui me l'avait demandé. Au départ, je lui avais dit non mais après, il a envoyé Silver, enfin bon.. C'est du passé ça pour moi maintenant.
- Quelle ironie, un passé qui date de quelques semaines.
- Je suis de retour pour de bon Juliette, je ne veux plus te laisser. Tu es celle qui a réussi à me faire tomber amoureux.
- Mais qu'est-ce que tu connais toi sur l'amour ? Comment pourrais-je te croire ?
- Car comme l'a dit Johnny Depp, si tu aimes deux personnes, choisis la deuxième. Parce que si tu aimais vraiment la première, tu n'aurais jamais eu de sentiments pour la deuxième. Et cette personne Juliette, c'est toi. Je veux continuer ma vie et en profiter avec toi. S'il te plaît... >>
Je le pensais réellement. Il fallait que je répare mes erreurs.
Son visage changea de suite d'expression en entendant cette citation, d'un acteur qu'elle aime bien en plus.
Ses yeux brillaient, elle avait presque des larmes encore, mais cette fois-ci, ça semblait être de joie.
Puis je me levai de la table, même si il me restait encore un fond de mon café. Je lui tendis la main, et elle la prit, puis se leva à son tour.
Je lui fis un tour comme dans une danse, et je la fis ramener en dehors du Starbucks Coffee. Nous étions dans les chemins, les couloirs du centre commercial. Je n'ai jamais su le nom précis qu'on donnait à ça, ou alors je l'ai oublié... Les allées ?
Bref.
Je ramenai tout doucement mon visage contre le sien, et je l'embrassai.
Oui, j'avais retrouvé ma Juliette. Elle m'a pardonné facilement, et je ne le lui ferai pas regretter.
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